lundi 9 décembre 2013

Le rôle de l'allaitement dans l'agencement des dents



Il y a des scientifiques qui ont des passe-temps bizarres, par exemple, certains déterrent des vieux squelettes pour étudier leurs dents. Vous l'avez appris grâce à Bones, le squelette peut donner une quantité incroyable de renseignements sur la manière dont l'individu a vécu (et aussi sur celle dont il est mort, mais comme on parle d'allaitement et de dent on ne s’intéressera pas à cette partie de l'histoire).
En étudiant ces squelettes, les scientifiques ont découvert quelque chose d'assez surprenant.
Nous n'avons pas les mêmes dentitions que nos ancêtres. Vous savez par exemple que l'absence de dent de sagesse est plus fréquente qu'avant. 
On sait aussi qu'au moyen-age les encombrements dentaires étaient moins fréquents ( traduction: quand il n'y a pas assez de place pour toutes les dents et qu'elles poussent de travers)
Et enfin on a remarqué que les classes 2 d'Angle étaient très peu fréquentes. Alors là un petit point explicatif parce que je crois que j'ai perdu tout le monde.
une petit shéma rapide pour comprendre:




classe 1: position normale
classe 2: la mandibule est trop en retrait,à l'extrême vous avez le profil d'une oie
classe3: la mandibule est trop en avant, à l'extrême vous ressemblez à un néandertalien (ou à un rugbyman furieux)

En dehors du relatif problème esthétique (Mon boyfriend est un classe 3 dans toute sa splendeur et je le trouve très beau) le soucis est d'ordre articulaire: en gros, la position n'est pas confortable. Quand vous êtes enfant, la souplesse des articulation compense, puis arrive l'âge adulte et vous commencez à avoir des craquements et des claquements en ouvrant la bouche, à avoir des douleurs etc... C'est pour ces raisons que l'orthodontie est conseillée quand on voit une classe 2 ou 3.

Or, actuellement la proportion de classe 2 est vraiment importante (alors qu'elle était extrêmement rare avant).
Une des théories avancée est ....
L'allaitement.
Quand vous allaitez votre bébé, la position de la langue, la force demandée, est différente de celle demandée par le biberon. Les os grandissent en étant guidés par les pressions musculaires tout autour d'eux. La diminution de l'allaitement au fil des dernières décades a modifié cet équilibre musculaire et a, par conséquence, modifié la forme des mâchoires.

La génétique joues un rôle certes mais l'allaitement aussi. Petit exemple en passant:
Sur quatre de mes soeurs, toutes, sauf une, ont une classe 2. La seule soeur ayant une classe 1 est celle qui, comme par hasard a eut un allaitement long...



vendredi 6 décembre 2013

Le rôle de l'allaitement pour les dents : les caries

On parle toujours de l'alimentation et des enfants, mais cette fois, on parle des tout petits.



Quel rôle joue l'allaitement sur les caries ? 
La recette pour une carie c'est :

-des bactéries (qui s'organisent en biofilm sur les dents)
-du sucre (pour nourrir les bactéries et favoriser leur multiplications)
-du temps (pour laisser l'acide dissoudre l'émail)


Le lait contient du lactose, qui est un sucre. Donc en théorie, oui le lait peut participer à la formation des caries.
Mais le lait maternel ce n'est pas uniquement du lactose, c'est des complexes enzymatiques, des anticorps pour lutter contre les bactéries responsables des caries, tout un équilibre qui fait qu'au final allaiter votre bébé ne le rendra pas d'avantage susceptible d'avoir des caries.
Certaines études ont montré que le lait industriel était cariogène; d'autre ont montré que le lait maternel aidait à la reminéralisation de l'émail (l'émail est tout au long de la vie, chaque jour, soumis à des cycles de déminéralisation-reminéralisation).

Allaitez vos enfants si vous le souhaitez et pouvez : votre dentiste approuve. Mais il faut garder en tête que le seul liquide qui présente un risque zéro de carie c'est l'eau. En cas d'allaitement long, penser qu'on peut se passer du brossage en se disant que le lait maternel n'a aucun risque de carie c'est une aberration.
Certain dentiste conseillent de nettoyer les dents de laits dès leur apparition avec un petit coton après chaque tété. Je pense que c'est un peu exagéré.
Dès que votre enfant est capable de venir vous imiter au lavabo, même si sa dextérité n'est pas suffisante pour se brosser vraiment, achetez lui sa petite brosse à lui et chaque jour, brossez lui les dents, puis laissez le mimer à sa manière le brossage, vous pouvez inventer une petite chanson si vous le voulez. A un an il est largement assez grand pour se laisser faire et aimer faire comme papa-maman. Vers deux ans vous pourrez rajouter un dentifrice adapté à son âge (avant 2 ans les enfants ont tendance à avaler le dentifrice). Continuez à l'aider jusqu'à ce qu'il sache écrire son nom avec de belles boucles, c'est environ vers 6 ans, et on considère que sa dextérité est suffisante à ce moment là pour que son brossage soit efficace.


Dans les prochains articles, vous pourrez apprendre quel rôle joue l'allaitement dans l'agencement des dents, ainsi que les conseils pour les parents des 0-3 ans.

vendredi 22 novembre 2013

Préparer Thanksgiving avec les enfants

Jeudi prochain, les américains fêteront Thanksgiving, la fête d'action de grâce. Prenez le temps autour d'un repas spécialement préparé, d'échanger tout ce pour quoi vous êtes reconnaissants cette année.
Pain de maïs, typique de la tradition de Thanksgiving

Outre que le repas de fête de Thanksgiving est très diététique, manger ensemble est très bon pour la santé et pour la famille. Valeria Skafida, médecin spécialiste de la diététique des enfants, a démontré que prendre les repas en famille aident les enfants à avoir de meilleurs habitudes alimentaires.

Voici un exemple de menu Thanksgiving :
Soupe au potiron
Purée de pomme de terre, haricot verts
Dinde
Tarte au pomme
Jus de canneberge en boisson

Vous pouvez également réaliser avec vos enfants, des pains de maïs :

Ingrédients (8 personnes):

160 gr. de beurre fondu;
225 gr. de farine de blé;
225 gr. de farine de maïs (ou semoule fine de maïs, polenta);
1 cs de levure chimique;
1 cc de sel;
80 gr. de sucre brun;
2 oeufs;
475 ml de lait demi-écrémé.

Préparation:

Préchauffer le four à 180 degrés.
Dans un grand bol, mélanger tout les ingrédients secs, soit les deux farines, la levure, le sel et le sucre.
Faire un puit et ajouter les oeufs battus, le lait et le beurre fondu.
Bien mélanger à l'aide d'un cuillère en bois ou un fouet jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène.
Placer du papier sulfurisé dans un moule rectangulaire (ou plat à gratin) et verser la préparation.

Enfourner durant 35 à 40 minutes.
Recette trouvé chez les foodies

mardi 5 novembre 2013

Qui choisir pour son suivi de grossesse ?

Dans notre pays ainsi que dans pratiquement tous les pays développés, la grossesse est encadrée par un suivi médical, pour ainsi prévenir tous les risques de santé potentiels ou évidents de la future maman ou du bébé.

En France, notre culture nous parle de consultations gynécologiques que se soit pour des examens préventifs hors grossesse que pour la grossesse. Et si on parle de sages femmes, on pense qu'elles ne sont là que dans les salles d'accouchements, ou pour des préparations à la naissance. Point barre.

En vérité, une sage femme peut parfaitement vous suivre de votre déclaration de grossesse à votre accouchement (ainsi qu'après) et même vous accoucher seule sans la présence d'un gynécologue. Voici donc les différences entre les métiers de gynécologues et de sages femmes :



Gynécologue :

- 11 année d'études, avec 6 années en fac de médecines, et 5 en gynécologie. Ces études sont spécialisées dans les pathologies gynécologiques, ainsi que dans les chirurgies  (césarienne...).
- Le tarif d'une consultation varie de 28 euros à 50 euros si dépacements d'honoraires.
- Le gynécologue est donc un spécialiste pour les pathologies gynécologiques et lors de grossesses à risque, fécondations in vitro, accouchement nécéssitant une césarienne... 
- Il pratique les chirurgies gynécologiques : césarienne, opérations appareil génital, épisiotomie, points..


Sage femme :

- 5 années d'études dont 1 en fac de médecine.
- Le tarif d'une consultation est de 19 euros, entièrement remboursée par la sécurité sociale.
- Elle peut se déplacer au domicile et même accompagner un accouchement à domicile.
- Elle peut pratiquer des préparation à la naissance et un suivi post grossesse pour aider à l'allaitement, rééducation périnéale...
- Elle peut pratiquer une épisiotomie et faire des points de suture, mais son champ d'intervention chirurgicale s'arrête là.
- La sage femme est donc la meilleure personne pour faire le suivi d'une grossesse toute à fait normale et aux moindres signes de complications elle redirigera la future maman vers un gynécologue, qui lui est bien LE spécialiste des pathologies gynécologiques.


J'ai énormément de regrets de n'avoir pas su tout cela durant mes deux grossesses. Je ne l'ai appris que lors de ma préparation à la naissance avec une sage femme libérale à 7 mois de grossesse, j'ai donc poursuivi avec la gynécologue dans la maternité où j'avais choisi d'accoucher.



J'ai été suivi par des gynécologues obstétriciennes, et voici ce que j'ai vécu :
- 1h d'attente minimum à chaque rendez-vous dans une salle bondée de femmes enceintes,
- 28 euros pour ma première grossesse avec seulement 19 euros remboursés, et 50 euros chaque mois lors de ma seconde car dans une maternité privée. Quel budget !
- Pour 10 min de consultation banale et sans grand intérêts vu que tout allait parfaitement bien,
- Pas réellement d'échanges humain,
- Une relation de praticien qui sait et patiente qui ne sait pas (heureusement que tout allait bien !).



Pour moi je trouvais cela tout à fait NORMAL car on me m'avait jamais parlé d'un suivi de grossesse par une sage femme. 


Quels avantages d'être suivi par une sage femme ?

- celles qui ont réellement besoin d'un suivi par un gynécologue vous dirons merci : les salles et la durée d'attente sera raccourci,
- votre porte feuille vous remerciera,
- vous redécouvrirez ce qu'est un rendez-vous avec un visage humain (les gynécologues n'ont tout simplement pas le temps ! Vu le nombre de patientes qui attendent, ils ne peuvent pas faire cozette pendant 20 min !)
- Vous aurez un sentiment d'importance aux yeux de la praticienne vu qu'elle a tout son temps pour vous et le prend pour bien répondre à vos questionnements.




Vous êtes parfaitement libre de choisir qui vous suivra pendant votre grossesse, maintenant que vous savez tout, vous pouvez prendre ce choix en pleine conscience !



mardi 22 octobre 2013

Choisir son lieu d'accouchement

Nous sommes dans un pays libre, à une période où le progrès médical fait des merveilles et s'utilise à tout va... même pour l'accouchement. Certaines se sentent rassurées en cela, d'autres envahie par l'ennemie, nous avons toutes une définition différente de l'accouchement :



Accouchement physique :


3 phases : travail/dilatation, expulsion, délivrance
Lieu de prédilection : institution médicalisée : hôpital, clinique privée.
Possibilité de se faire accompagner par une personne type Doula ou autre accompagnante en périnatalité, mais c'est souvent mal perçu par l'équipe médicale...


Accouchement psychique et physiologique :



4 phases : travail/dilatation, phase de désespérence, expulsion, délivrance
Lieu de prédilection : maison de naissance, à domicile avec sage femme (AAD) ou sans (ANA).
On pourra aussi être accompagnée d'une doula, accompagnante périnatale... mais souvent les sages femmes pratiquant l'AAD donnent ce soutien.


Evidement on pourra faire un accouchement psychique en hôpital ultra médicalisé, ou inversement (quoique ce serait dommage !)


Mais...

Depuis quelques temps, l'AAD est en voix de rareté suprême, on ne va pas polémiquer non plus, disons simplement que les médias s'en donnent à coeur joie pour le présenter comme étant de l'inconscience, et avec pour prime de naissance une mort infantile. Et petit détail aussi, les sages femmes sont actuellement dans l'incapacité de souscrire à la seule assurance leur permettant de légalement pratiquer ces accouchements, pour cause de prime trop élevée. Ce qui oblige des femmes dont la définition de l'accouchement se qualifie de psychique, de se voir vivre un accouchement physique contre leur grès, leur désir, et leurs aspirations.

On en vient à se poser les vrais questions : Le lieu est il si important que ça ? Où n'est ce pas le personnel qui fait plutôt la différence ? Les deux ?

Et si c'était plutôt vous, oui VOUS la future maman, qui fassiez toute la différence... ?
Qui fassiez en sorte que votre accouchement soit psychique même dans une salle totalement médicalisée, avec une dizaine de stagiaires autour de vous, prêts à dégainer leurs stylos pour y noter toutes vos réactions... (l'horreur, je l'ai bien inventé celle là ! Et pourtant...)

Votre état d'esprit déterminera votre accouchement, où que vous le fassiez !

Oui, parce que les protocoles hôspitaliers sont appliqués uniquement parce que les femmes y accouchant ne disent pas non à ces protocoles. Nous avons toutes une part de responsabilité là dedans. Si toutes les primipares disait stop au monitoring imposé allongé, il n'y aurait plus ce genre de pratique ! Vous avez tout le droit de dire ce que vous voulez pour ce jour, mais il faudra l'argumenter, et faire appel à l'humain qui se trouve au fond de la personne avec laquelle vous interagirez... afin que vos attentes soient comprises et réalisées avec la collaboration du personnel médical.

Osez être vraies, entières, et responsables de votre accouchement.
Positionnez-vous, faites un projet de naissance, non pas pour convaincre l'autre, mais pour vous convaincre que tout ceci sera le mieux pour votre corps, votre émotionnel, et votre santé.
(Pour cet article, je ne parle que de l'accouchement, parce que pour ce qui est de ce qui se passe ensuite comme les soins du bébé c'est une autre histoire...)

Allez hop, au boulot ! ;)



samedi 28 septembre 2013

Manger, Bouger

Des carottes au goûter
une fois de temps en temps

L'obsession du Manger, Bouger, 5 fruits et légumes par jour... 5 astuces pour faire manger équilibré aux enfants sans devenir un freak control.

-L'équilibre alimentaire se fait sur une semaine, parfois même plus.

Donc relax, vous pouvez faire un menu steak-frite ou pâte-jambon sans penser que vous venez de fabriquer un futur obèse.

-Si vous galérez sur les légumes, proposez des fruits, ça compte aussi.

-Cuisinez.

Les plats tout prêts et les gâteaux de grandes surfaces utilisent des additifs alimentaires qui perturbent la sensation de satiété (comme ça vous avez plus faim, donc vous mangez plus, donc vous achetez plus, donc ils sont contents). Un gâteau maison, aussi gras et sucré soit-il, est infiniment moins méchant. Idem pour le McDonald. Si vous avez le temps, un hamburger et des frites maison sont tout à fait diététiques et les enfants adorent ce genre de concept. Comme tout le reste : pas d'obsession. Les plats industriels ne doivent juste pas représenter l'intégralité de l'alimentation familiale.

-Réservez les boissons sucrées aux occasions spéciales (anniversaire, soirée famille), elles ne seront que plus appréciées par les enfants.

Les sodas ont un impact net. Les édulcorants sont pire encore que le vrai sucre. J'ai vu un adulte prendre dix kilos en un mois simplement en passant aux boissons light. Ne cherchez pas à tromper votre corps sur la marchandise, ça le rend dingue.

-Les repas pris en famille sont bons pour le moral et pour la santé.

Éteignez la télé et parlez de votre journée. (Une personne qui mange devant un écran mange plus, beaucoup plus)

vendredi 20 septembre 2013

Le langage et l'influence d'une mère

Qu’est-ce que mes enfants trilingues parlent entre eux ? Lorsque les gens apprennent que mes enfants sont trilingues, c'est la question qui revient encore et encore.


Vu que nous parlons trois langues différentes à la maison, les gens veulent tout de suite savoir en quelle langue les enfants jouent, mais surtout quand ils sont entre eux. La réponse est simple : le français ! Mais il y a toute une histoire!

Lorsque nous sommes arrivés en France il y a 7 ans et demi, mes deux grands étaient touts petits : 2 et 4 ans. Même s’ils comprenaient bien le français que leur Papa leur parlait depuis la naissance, ils connaissaient surtout l’espagnol de leur Maman et l’anglais qui les entourait aux USA. C’était donc normal qu’ils parlent et jouent ensemble en espagnol ou parfois même en anglais. Mais petit à petit j’avais remarqué que leurs jeux avaient pris une drôle de tournure… Des jeux de rôles genre « caissière – client » « papa – maman » « madame – monsieur » intégraient peu à peu l’espace créatif de leurs jeux ! « Bonjour monsieur, vous voulez acheter une pomme ? » suivi par des éclats de rire !

Peu à peu ces jeux de rôles -où ils essayaient cette nouvelle et fascinante langue- se sont tranformés. Le français qui animait les cours de récré et les copains de classe de la maternelle a pris une plus grande importance. Et ces jeux de rôles, ces rites de passage à une nouvelle langue et à une nouvelle vie ont donné naissance à leur nouvelle langue de jeu. Le français a pris le dessus et l’espagnol ou l’anglais qu’ils parlaient jadis entre eux, se sont peu à peu effacés de leurs jeux (même s’ils continuaient à les parler avec Maman). Et tout ça me semblait bien normal parce que je sais à quel poin les enfants apprennent les uns des autres et à quel point l'influence des camarades est grande!

L’arrivée d’une nouvelle petite sœur n’a fait que fortifier l’adoption de leur nouvelle langue et culture. Ils étaient encore petits (2 et 5 ans) et lui parlaient en français. Et Gabriela à son tour leur a toujours parlé en français.

Mais un étrange phénomène s’est produit lors de l’arrivée de notre petit dernier. Mes enfants ont grandi, âgés de 11, 9 et 6 ans lors de la naissance de Rémy... Bien-sûr la langue principale entre eux continue à être le français, mais lorsqu’ils veulent lui parler avec de la tendresse, ils adoptent des paroles douces en espagnol ou anglais ! A quoi est-ce dû? je me le suis souvent demandé ! Pourquoi ce changement si soudain, si inespéré ? Moi, qui croyais que les enfants étaient plus influencés par leurs camarades dans le langage.... Pourquoi dans cette situation mon influence a été plus grande?

Et lorsqu’une fois, deux fois j’ai l’impression d’entendre ma propre voix en les entendant prononcer des paroles de tendresse adressées au petit Rémy, je me suis demandé si ce n’est pas tout simplement parce que le langage est un jeu d’imitation et tout comme quand ils étaient tout petits, ils font maintenant un rite de passage à une nouvelle vie à travers de jeu de rôles ! C'est vrai que mes enfants sont plus grands maintenant et ont vécu ma grossesse et la naissance de Rémy avec un intellect plus éveillé, et que du coup ils vivent aussi la présence de ce petit garçon avec une plus grande maturité. Et là j’imagine qu’ils m’observent et entendent comment je parle à mon petit bébé, leur petit frère. Dans quels tons et avec quels mots et dans quelles situations.



Ils imitent et remplissent leurs rôles de non seulement grand-frère et grande sœur, mais aussi ils expérimentent avec ces fameux jeux de rôles, mais cette fois-ci de « petit papa » et « petite maman ».  Je réfléchis et je pontifie : Et si c’est vrai qu’ils lui parlent en espagnol parce qu’ils essaient de m’imiter, alors quelle grande influence je possède ! Et si c'est vrai qu'ils lui parlent en espagnol parce que c’est la langue que moi j’utilise, de quelles autres manières ai-je déjà influencé mes enfants dans leur langage ? Et s’ils adoptent ma façon de parler (le ton et tout ce qui n'est pas verbal), de quelles autres manières est-ce qu’ils imitent ma façon non seulement de parler, mais d’être !  Et là je suis émue parce que je vois la portée de l’influence d’une maman, non seulement dans le langage, mais aussi dans ce que deviendront les enfants qu’elle élève.

Avez-vous déjà été témoins de vos enfants qui imitent votre langage ou comportement? De quelle manière et dans quelles situations?


jeudi 12 septembre 2013

L'entretien prénatal précoce

Dans les joies de la grossesse, les examens médicaux viennent rythmer les semaines d'une future maman.


On peut souvent se sentir dépossédée de notre corps :
 - faites les échographies, 
 - faites les prises de sang mensuelles car vous n'avez pas la chance d'être immunisée contre la toxoplasmose, 
 - se laisser faire un toucher vaginal tout les mois parfois accompagné de la palpation des seins, 
 - ne mangez surtout pas telle ou telle chose, ne fais pas ça/ne touche pas ça/ne .....
Tout ça toujours dans le 'au cas où' il se passe quelque chose de dangereux pour le foetus en développement ou la santé de la mère dans cette période sensible.


Mais depuis 2007 quelque chose de nouveau vient mettre un peu d'oxygène dans tous ces protocoles, il s' agit de l'entretien prénatal précoce.


Ce n'est pas une consultation ! Donc pas de prise de pouls et encore moins de prescription d'ordonnance. Cet entretien sert juste a parler. Oui PARLER.
Vous pourrez y dire vos inquiétudes, ce que vous voulez pour votre bébé lors de l'accouchement, comment vous vivez votre grossesse,  vos petits tracas (ou les plus gros) et tout et tout.
Ce sera un échange entre vous (et le futur papa si cela l'intéresse) et un professionnel de la santé : médecin ou sage femme.
Cet entretien a pour but de déceler les dépressions,  problèmes environnementaux,  sociaux.. qui pourrait nuire au bon développement de l'enfant in utero, post-natal et même jusqu'à l'adolescence. Oui, les études ont montré qu'en prévoyant ces problèmes durant les 4 premiers mois gestationnels ( d'où le nom : prénatal précoce) les relations mère-enfants étaient améliorées !

MAIS...

En ayant eu 2 grossesses depuis la mise en place de cet entretien, non seulement je ne l'ai pas eu, mais je n'en ai jamais entendu parlé ! Alors voilà pourquoi je vous en parle, pour moi cet entretien entre dans une démarche d'un retour à la grossesse psychique, d'une humanisation de la future mère, d'une prise de conscience que si ça ne va pas émotionnellement pour la maman il y aura des risques pour la santé du bébé et leur relation mère-enfant.

Toute femme enceinte est en droit d'avoir cet entretien :
 - il est remboursé entièrement, 
 - il se fait au cours du premier trimestre, au plus tard le 4eme mois de grossesse, 
 - il suffit juste de prendre un rdv en précisant qu'il s'agit de l'entretien prénatal précoce, et si le professionnel de la santé que vous avez choisi n'a pas suivi la formation pour cet échange, il vous dirigera vers un confrère qui sera apte à vous accorder cet entretien.

En voyant la future maman dans sa globalité : vécu,  environnement.. le praticien ne la voit plus comme une masse corporelle de futurs symptômes.  Il n'y a donc plus la relation de domination : praticien qui sait et patiente qui ne sait pas.

Et puis ce temps passé permet aussi de se sentir comprise et vu autrement qu'un utérus grossissant : on s' ancre un peu plus dans le ressenti de ce merveilleux événement, dans notre vie de femme.

Alors si vous venez de faire votre déclaration de grossesse, prenez vite RDV pour cet entretien qui vous sortira du train-train quotidien protocolaire imposé par le suivi de grossesse, et puis ça aidera le praticien à redescendre un peu sur terre en parlant pour de vrai à un patient ! (je blague hein !)




Et surtout, passez l'information autour de vous !!