Nous sommes dans un pays libre, à une période où le progrès médical fait des merveilles et s'utilise à tout va... même pour l'accouchement. Certaines se sentent rassurées en cela, d'autres envahie par l'ennemie, nous avons toutes une définition différente de l'accouchement :
Accouchement physique :
3 phases : travail/dilatation, expulsion, délivrance
Lieu de prédilection : institution médicalisée : hôpital, clinique privée.
Possibilité de se faire accompagner par une personne type Doula ou autre accompagnante en périnatalité, mais c'est souvent mal perçu par l'équipe médicale...
Accouchement psychique et physiologique :
4 phases : travail/dilatation, phase de désespérence, expulsion, délivrance
Lieu de prédilection : maison de naissance, à domicile avec sage femme (AAD) ou sans (ANA).
On pourra aussi être accompagnée d'une doula, accompagnante périnatale... mais souvent les sages femmes pratiquant l'AAD donnent ce soutien.
Evidement on pourra faire un accouchement psychique en hôpital ultra médicalisé, ou inversement (quoique ce serait dommage !)
Mais...
Depuis quelques temps, l'AAD est en voix de rareté suprême, on ne va pas polémiquer non plus, disons simplement que les médias s'en donnent à coeur joie pour le présenter comme étant de l'inconscience, et avec pour prime de naissance une mort infantile. Et petit détail aussi, les sages femmes sont actuellement dans l'incapacité de souscrire à la seule assurance leur permettant de légalement pratiquer ces accouchements, pour cause de prime trop élevée. Ce qui oblige des femmes dont la définition de l'accouchement se qualifie de psychique, de se voir vivre un accouchement physique contre leur grès, leur désir, et leurs aspirations.
On en vient à se poser les vrais questions : Le lieu est il si important que ça ? Où n'est ce pas le personnel qui fait plutôt la différence ? Les deux ?
Et si c'était plutôt vous, oui VOUS la future maman, qui fassiez toute la différence... ?
Qui fassiez en sorte que votre accouchement soit psychique même dans une salle totalement médicalisée, avec une dizaine de stagiaires autour de vous, prêts à dégainer leurs stylos pour y noter toutes vos réactions... (l'horreur, je l'ai bien inventé celle là ! Et pourtant...)
Votre état d'esprit déterminera votre accouchement, où que vous le fassiez !
Oui, parce que les protocoles hôspitaliers sont appliqués uniquement parce que les femmes y accouchant ne disent pas non à ces protocoles. Nous avons toutes une part de responsabilité là dedans. Si toutes les primipares disait stop au monitoring imposé allongé, il n'y aurait plus ce genre de pratique ! Vous avez tout le droit de dire ce que vous voulez pour ce jour, mais il faudra l'argumenter, et faire appel à l'humain qui se trouve au fond de la personne avec laquelle vous interagirez... afin que vos attentes soient comprises et réalisées avec la collaboration du personnel médical.
Osez être vraies, entières, et responsables de votre accouchement.
Positionnez-vous, faites un projet de naissance, non pas pour convaincre l'autre, mais pour vous convaincre que tout ceci sera le mieux pour votre corps, votre émotionnel, et votre santé.
(Pour cet article, je ne parle que de l'accouchement, parce que pour ce qui est de ce qui se passe ensuite comme les soins du bébé c'est une autre histoire...) Allez hop, au boulot ! ;)
On aurait besoin de plus de personnes comme toi pour encourager les femmes à vivre un accouchement à leur goût (tant pis pour c'est fini :( ...) Mais, tu fais un travail formidable! Et j'ai hâte de voir ton livre sortir!
RépondreSupprimerMerci, c'est grâce à mon premier accouchement horrible que j'ai vécu mon second extraordinairement bien et que cette vocation est née. Pleins de portes s'ouvrent, je ne me pose aucunes questions, je fonce et je savoure tout ce qui m'arrive ! Je trouve ma vie incroyable... si on se donne la peine d'aimer nos pires expériences, des miracles se produisent, et je me retrouve à aider des femmes à réaliser et vivre leur potentiel féminin ! Jamais je n'aurai pensé faire ça de ma vie...
Supprimer