mercredi 18 juin 2014

Pratiquer la méditation... quand on est déjà maman !




On sait toutes que méditer
est bénéfique pour l'équilibre émotionnel, et aide à se détendre...
C'est est une aide précieuse pour une grossesse sereine et un accouchement réalisé en pleine conscience.
                                                                                                    



Oui mais...




J'ai découvert la méditation grâce à la préparation à la naissance avec la sophrologie, en fin de ma seconde grossesse. Ma fille aînée avait alors 3 ans et demi. Pour que j'arrive à mes fins, j'ai alors décidé d'appliquer la règle d'or :

En ayant des enfants, ma vision idéale d'une action que je veux mener ne se réalisera jamais, il me faut donc lâcher prise dessus et accepter d'agir d'une manière totalement imparfaite 
(et souvent en incluant les enfants).


J'ai ainsi pu faire mes exercices de sophrologie, rééducation périnéale (avec la méthode CMP : connaissance et maîtrise du périnée, une méthode qui utilise des visualisations), dans un environnement qui n'était pas du tout propice au calme et à la détente. Mais si j'ai réussi, c'est peut être plus parce que j'étais totalement motivée et qu'il y avait comme une question de survie. 
Est-ce que j'avais plaisir à le faire ? Pas vraiment, en fait. 
J'avais beau essayer d'appliquer la règle d'or, j'arrivais juste à faire les exercices mais n'en ressentais pas une profonde détente comme en cours avec la sage femme. Et du coup ça me frustrait.

Puis Tom a grandi, je me suis mise à la Zumba, ai voulu en faire mon métier en passant la licence... bref la méditation était sortie de mon quotidien. 
Mais à côté je continuais mes lectures de développement personnel, et je pestais encore plus contre ces conseils de style de vie, je me disais : "mais ça se voit qu'elle a pas de gosses en bas âge ! c'est impossible de faire ce train train quotidien avec des enfants dans les pattes.. et quand ils dorment moi j'en profite pour faire mon ménage de maniaque que je peux pas avec eux ! Ou alors souvent je m'endors avec, vu les nuits que je passe... (ils ont fait leurs nuits tard, même au jour d'aujourd'hui, je leur manque trop la nuit visiblement...)".
Donc voilà, je pense que pas mal sont dans une situation similaire !


Pour ma part, tout ceci appartient au passé, j'ai mis au point une méthode pour méditer au moins 20 minutes en pleine journée, avec mes enfants réveillés ou non, suivant le travail que je veux faire.


Ce que vous devez absoluement savoir avant de commencer : Le but de la méditation n'est pas de ce concentrer dans le silence total. Le silence total n'existe pas dans la vie ! Allez dans la nature, et vous aurez toujours un bruit : rivière, oiseaux, vent, tonnerre....
Ne demandez pas à votre foyer d'être exempte de son, cela est impossible donc. Mais vous pouvez en réduire le volume.


Règle numéro 1 : commencer petit à petit, donnez vous le temps du changement.



Ne commencez donc pas directement avec 35 minutes de méditation guidée pendant que vos enfants jouent à un jeu reposant (et donc ils sont calmes, on en profite...)

Ceci est un gros piège : au bout de 5 minutes, ils sentirons que vous êtes détendus, et voudrons vous rejoindre ! Oui, eux aussi veulent être détendus... ils se demandent pourquoi vous ne partagez pas ceci avec eux... donc ils s'imposent ! Et cela vous empêchent de méditer, évidement !

Je me suis remise à la méditation durant la sieste du plus petit, en ne prenant que des méditations guidées sur Youtube qui ne durent pas plus de 15 minutes. Ensuite j'aurais assez de temps pour faire ce que j'avais prévu, 16 minutes sur 1h30 ça ne prend pas toute la sieste !
Souvent l'aînée ne veux pas faire de sieste, comme par hasard quand on en a besoin qu'il le fasse !

Je disais donc à ma fille : tu peux rester avec moi, mais pas de bruits, aucun ! Il serait donc mieux que tu joue calmement dans ta chambre, parce que regarder maman qui ferme les yeux et ne bouge pas pendant longtemps, ça va t'ennuyer. Et si tu fais du bruit, ça va me déranger, et je ne pourrai pas faire mon travail. Et je vais alors te punir, parce que je n'aurai pas pu faire ce dont j'avais besoin à cause de ton comportement qui me dérange. Tu as compris ?

Alors de suite elle allait dans sa chambre. Des fois elle arrivait en pleine méditation, et ne faisait pas de bruit. Deux fois elle en a fait et a été puni (pas dessin animé ou pas de goûter). Au fur et à mesure, elle restait avec moi pour la faire aussi. Il y a à peine quelques mois, je l'ai vu prendre mon smartphone (j'en ai enregistré dessus, plus pratique que de sortir l'ordinateur) s'allonger et faire la méditation !

Donc le but c'est vraiment d'utiliser la sieste des enfants pour commencer à re-pratiquer la méditation. Une fois que vous aurez pris le rythme, que vous arriverez à bien vous mettre dans le bain de la méditation, vous pouvez passer à l'étape suivante :


Règle numéro 2 : Employez votre créativité (certaines diront le mot RUSE)

Une fois que l'on arrive à bien méditer et à rentrer dans sa bulle, le niveau sonore autour de nous deviens moins dérangeant qu'au départ.
On l'entend, mais il ne nous empêche plus de nous concentrer totalement. Vous pouvez alors méditer pendant que vos enfants ne sont pas à la sieste. Dans tous les cas, je sécurise la maison (fermer à clefs les lieux où ils ne doivent pas aller et vérifier que les objets dangereux sont hors de ma portée : car pour ce qui est de leurs portées, l'escalade est leur meilleure amie ! Mais si pour moi déjà j'ai du mal avec une chaise, eux n'y arrivent pas !).

1) J'ai commencé par le faire en les mettant devant un dessin animé, avec un volume acceptable, et en me mettant dans une autre pièce.
La méditation, cette fois ne dépasse pas les 10 minutes.
Quand vous êtes à l'aise à pratiquer une méditation avec un fond sonore réellement présent, vous pouvez augmenter la durée de votre méditation.

Le but de l'éducation que je donne à mes enfants n'est pas d'en faire des fana de dessins animés, c'est pour cela qu'une fois habituée au fond sonore, je passe à une autre option : 

2) Je met à disposition des activités super chouettes qu'ils peuvent réaliser de façon autonome, et si possible, qui ne font pas trop de bruit. (de toutes façons il trouveront bien le moyen d'en faire assez comme ça, entre les disputes et les cris de joie !)
Et très important, passer 3 bonnes minutes à leur expliquer ce qu'il doivent faire et ce que maman à besoin de faire pendant ce temps !

Le problème que je rencontre est avec le plus petit, qui ne peut s'empêcher de me piquer mon smartphone en pleine méditation ! Pour l'instant je suis donc obligée de me mettre dans une autre pièce qu'eux... et attend que ce 'passage obligé par la case téléphone' prenne fin.

J'en suis à un stade où je peux méditer et répondre à ma fille qui est dans sa période : je profite de ma mère qui est occupée pour lui demander des choses qu'en temps normal elle ne me donnerai pas.
Est-ce que sa marche ? Oui... hum.
On va dire, dans la limite du raisonnable, je ne suis pas non plus devenue une maman laxiste pour pouvoir méditer.


Inclure les enfants :

Mais avant tout, la vie de maman est une vie de partage. Le but est de partager la méditation avec les enfants.
Je fais faire des exercices à mes enfants, pour les préparer à la méditation :


Ce livre est super, ma fille aime beaucoup 2 exercices dedans !











10 minutes

J'ai trouvé une musique de 9 minutes et quelques, qui a la particulatiré d'être la même en boucle, mais une petite cloche sonnant toutes les 3 minutes.
Donc cet exercice est d'avoir un temps de contact physique (câlins, bisous, massages) pour les enfants et la mamans : chacun son tour, un tête à tête jusqu'à ce que la cloquette tinte pour signaler que c'est le tour de l'autre. 
Pour le plus petit, on se contente du câlin et bisous, pour la plus grande je lui demande de fermer les yeux et de se concentrer à vraiment être calme et détendue... à ressentir ce qui se passe dans son corps.
C'est aussi un bon moment de partage avec des "je t'aime, que tu es beau/belle, je suis fière de toi..." une petite pause qui a une grande importance ! 


Et la méditation, au final, c'est pareil...



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